Les entreprises du Nouveau-Brunswick ont besoin de plus d’aide
avril 7, 2020 • Non classifié(e)
Les libéraux de l’Opposition exhortent le gouvernement provincial à envisager de nouvelles mesures pour aider les entreprises à survivre à la crise de COVID-19.
« Nous apprécions le fait que la Province ait déjà pris certaines mesures qui vont certainement nous aider », a déclaré Andrew Harvey, député de Carleton-Victoria et porte-parole de l’Opposition pour le Développement économique. « Toutefois, partout dans la province, des entreprises estiment qu’il faut faire plus. Nous comprenons que ce sont des temps très difficiles pour tout le monde et nous demandons instamment au gouvernement du Nouveau-Brunswick d’envisager d’autres mesures. »
Andrew Harvey a fait remarquer que les chambres de commerce des trois plus grandes villes du Nouveau-Brunswick ont récemment écrit une lettre au gouvernement décrivant la situation désastreuse à laquelle de nombreuses entreprises sont confrontées et proposant des mesures spécifiques qui aideraient le secteur privé à traverser la tempête économique.
Outre celles considérées comme services essentiels, toutes les entreprises de la province ont été contraintes de fermer. Il s’agit d’une mesure nécessaire pour aider à endiguer la propagation de la COVD-19 et « aplatir la courbe », une priorité absolue pour les responsables de la Santé publique.
Deux des principaux problèmes auxquels sont confrontées les entreprises sont le paiement des factures en dépit du manque de revenu et l’accès au capital pour les aider à surmonter la tempête maintenant et à se remettre sur pied lorsque leurs activités reprendront.
Il faudra peut-être plusieurs mois avant que les choses ne reviennent à la normale, ne serait-ce qu’en apparence, et Andrew Harvey estime que le moment est venu pour la Province de prendre des mesures et d’en faire plus pour les entreprises. Si certaines des grandes entreprises de la province peuvent être en mesure de résister plus facilement à la tempête, les petites entreprises sont particulièrement vulnérables.
« Une mesure que nous soutenons fortement est le report de toutes les taxes et redevances provinciales jusqu’à ce que les entreprises recommencent à percevoir des revenus », a déclaré Andrew Harvey. « Cela inclurait certainement les taxes foncières. La date limite actuelle est le 31 mai, alors pourquoi ne pas reporter le paiement de trois mois, au 31 août ? Il est peu probable que nous soyons sortis de cette situation d’ici le 31 mai. Ils pourraient le faire pour toutes les taxes foncières, ce qui aiderait aussi les entreprises ».
Certaines entreprises cherchent à emprunter de l’argent et Andrew Harvey aimerait voir un programme de soutien d’urgence aux petites entreprises dans le cadre duquel la Province garantirait 25 % des prêts de fonds de roulement pour les petites entreprises jusqu’à un engagement provincial maximum de 10 000 $ par prêt.
« D’autres provinces proposent différents types de programmes, mais nous pensons que cela simplifiera les choses pour les petites entreprises et permettra aux prêteurs d’approuver plus rapidement les prêts. L’emprunteur peut calculer ce dont il a besoin et tant que le prêt est remboursé avant le 31 mars 2022, la Province en couvrira 25 %, jusqu’à un maximum de 10 000 $. »
Le porte-parole libéral en matière de Finances, Roger Melanson, a reconnu que la Province est dans une situation difficile et qu’elle est confrontée à des défis financiers qui lui sont propres. Mais il a déclaré que la Province doit agir maintenant pour aider sa propre économie.
« Nous sommes à un moment critique, où les entreprises luttent pour leur survie », a déclaré Roger Melanson. « Elles ont besoin d’aide et elles ont besoin d’aide maintenant et la Province peut s’aider elle-même à long terme en s’engageant en faveur des petites entreprises qui sont le moteur de notre économie. Plus il y a d’entreprises qui font faillite à cause de cela, plus la reprise économique sera longue et cela pourrait avoir un impact négatif sur les finances de la Province pendant des années. »
« Les finances de la Province se sont nettement améliorées au cours des quatre dernières années et je comprends parfaitement les préoccupations concernant les finances de la Province. Cependant, dans la situation dans laquelle, le gouvernement n’a pas d’autre choix que d’intervenir et d’aider. Ce serait manquer de vision à long terme que de ne pas en faire plus pour aider. D’autres provinces prennent des mesures. Je sais qu’un certain soutien a déjà été fourni au Nouveau-Brunswick et que chaque petit geste compte. Mais notre avenir économique et le sort de nombreuses entreprises sont en jeu. »