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Commentaire : chef libéral Kevin Vickers sur une réforme des soins de santé

mars 6, 2020Non classifié(e)

En tant que chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, je reconnais que nous devons entreprendre une réforme des soins de santé pour relever les défis qui se présentent à nous et pour assurer des soins de santé de qualité à tous les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises, maintenant et à l’avenir, peu importe où vous vivez dans la province.

 

Toutefois, mon caucus libéral partage les mêmes préoccupations que les citoyens et citoyennes de toutes les régions de la province, à savoir que le premier ministre et son ministre de la Santé ont initié un plan mal documenté et mal conçu, élaboré à l’écart des personnes qui travaillent en première ligne de notre système de soins de santé – nos professionnels de la santé. Les préoccupations des patients, des membres de la famille, des soignants et des dirigeants communautaires ont également été ignorées, tout comme l’impact négatif sur nos grands hôpitaux et nos services d’ambulance. Nous savons que les salles d’urgence des grands centres sont sous pression. Rediriger davantage de patients vers ces centres sans plan ni ressources supplémentaires ne fera qu’aggraver le problème.

 

Avec la suppression des lits de soins de courte durée, de l’admission des patients et de la chirurgie de jour, ces petits hôpitaux seront transformés en foyers de soins et nous verrons les médecins et autres professionnels de la santé quitter ces communautés. La Société médicale du Nouveau-Brunswick a décrit en détail les complications que ces changements auraient entraînées pour les soins aux patients dans les grands hôpitaux. C’était en effet une décision perdante pour nous tous.

 

J’ai parlé aux médecins, aux infirmières, aux ambulanciers et aux dirigeants des communautés touchées par la première vague de compressions. Ils m’ont dit sans hésitation que des vies seraient en danger si ces réformes étaient autorisées. Les résidents de ces communautés disent qu’ils ne se sentiraient pas en sécurité si ces changements étaient mis en œuvre. Ces voix sont les plus importantes pour moi. J’ai passé plus de deux décennies au sein de la GRC et je sais combien il est important que les gens se sentent en sécurité.

 

C’est pourquoi notre approche visant à renforcer notre système de santé commencera par le maintien de toutes nos salles d’urgence ouvertes 24 heures sur 24. Si une pénurie de personnel essentiel survient dans un hôpital nécessitant une réduction des heures d’ouverture, elle sera temporaire et le service complet sera rétabli le plus rapidement possible. Tel est mon engagement.

 

Et je suis tout aussi déterminé à tenir une discussion ouverte et honnête avec les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises sur les défis en matière de soins de santé et sur la façon dont nous pouvons les relever ensemble. Je suis convaincu que nous pouvons élaborer un plan qui préserve les excellents soins de santé que nous avons maintenant dans notre province et qui envisage l’avenir de façon positive en s’appuyant sur les principes positifs actuellement en place, tout en abordant la réforme de façon responsable.

 

Premièrement, les soins de santé communautaires doivent être améliorés afin de fournir des soins primaires facilement accessibles à tous les citoyens et citoyennes. Je suis heureux que de nombreux médecins de famille développent des pratiques communes et j’ai visité d’excellentes cliniques de santé communautaire. C’est l’avenir – des approches d’équipe avec des médecins, des infirmières praticiennes, des auxiliaires médicaux, des pharmaciens, des spécialistes de la santé mentale, des travailleurs sociaux, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes travaillant ensemble. Et l’avenir permettra d’adopter de nouvelles technologies telles que la vidéoconférence pour offrir de meilleurs services de santé dans toutes nos communautés.

 

Nos personnes âgées profiteront du respect et de la dignité qu’elles méritent. Il s’agit là d’un principe déterminant pour moi. Les soins extra-muros doivent être renforcés. Trop de lits d’hôpitaux sont occupés par ceux et celles qui ont besoin de soins de longue durée. Nous travaillerons avec les petits hôpitaux et les petites communautés sur la meilleure façon de fournir davantage de soins résidentiels de qualité aux personnes âgées. Nous améliorons déjà les options avec de nouveaux hospices et des initiatives visant à améliorer les soins palliatifs à domicile et nous continuerons à le faire.

 

L’accent mis sur le bien-être et la prévention est également un principe déterminant de notre plan libéral. Ciblons l’obésité, le tabagisme, l’alcoolisme et la toxicomanie, la santé mentale et la dépendance. Mettons l’accent sur des lieux de travail sains, sur une alimentation saine, notamment par des programmes de petits déjeuners et de déjeuners à l’école, et sur le vieillissement en bonne santé. Et dans notre plan, un environnement sain aura la plus haute priorité.

 

Enfin, en tant que libéraux, nous nous attaquerons aux défis en matière de ressources humaines – recrutement, maintien en poste et vieillissement de la main-d’œuvre – dans un esprit de respect et de collaboration avec chaque organisation professionnelle de la santé et avec nos universités et collèges. Nous devons écouter lorsque nos propres collaborateurs nous disent que certaines de nos pratiques en matière de ressources humaines poussent de jeunes professionnels à s’installer à l’extérieur de notre province.

 

Le Nouveau-Brunswick a beaucoup à offrir – des biens immobiliers abordables, de bonnes écoles, un faible taux de criminalité, les meilleures plages et pistes de motoneige, et une culture de renommée internationale. En tant que libéraux, nous allons examiner des stratégies de recrutement spécifiques pour les communautés rurales, tout comme nous allons soutenir les efforts visant à garantir que nos hôpitaux régionaux disposent des spécialistes dont ils ont besoin pour fournir des soins de santé inégalés. Je m’engage pleinement à trouver des solutions aux problèmes d’emploi qui affligent nos foyers de soins. Des soins de qualité pour nos citoyens et citoyennes les plus vulnérables est un impératif.

 

Ces principes définiront un cadre libéral pour relever nos défis en matière de santé. Ce printemps, au Nouveau-Brunswick, nous sommes confrontés à de très sérieux problèmes de confiance en ce qui concerne notre système de soins de santé. Chaque jour, les propos du premier ministre et de son gouvernement deviennent plus contradictoires et alambiqués. C’est devenu un incroyable jeu de reproches – les bonnes questions n’ont pas été posées, les chiffres étaient faux, les décisions ont été votées ou peut-être pas. Et le ministre de la Santé affirme qu’il y a eu suffisamment de consultations.

 

Le premier ministre devrait se lever et assumer l’entière responsabilité de ce gâchis. D’après mon expérience, quand l’histoire de quelqu’un change sans cesse, on ne peut pas lui faire confiance. Le gouvernement a perdu le contact avec les médecins, les infirmières, le personnel paramédical et les citoyens et citoyennes du Nouveau-Brunswick. Beaucoup pensent que ces réformes ne sont que la partie émergée de l’iceberg et que de nombreux autres services et davantage d’hôpitaux seront supprimés. Beaucoup pensent que le premier ministre Higgs n’a fait que mettre son plan en veilleuse et que s’il parvient à se frayer un chemin jusqu’à la prochaine session de l’Assemblée législative, il considérera que c’est un feu vert pour aller de l’avant, quelles que soient les véritables préoccupations des citoyens et citoyennes et des professionnels de la santé.

 

Ce n’est pas ce qui sera dit le jour du budget qui comptera le plus. C’est ce qui ne sera pas dit. Souvenez-vous, le budget de l’année dernière ne mentionnait pas les coupures dans les hôpitaux ruraux. Jour après jour, de plus en plus de citoyens et citoyennes du Nouveau-Brunswick perdent confiance dans leur gouvernement.

 

Au nom de toutes les personnes de notre province qui ne font pas confiance au premier ministre Higgs pour travailler honnêtement en leur nom, surtout pour protéger les soins de santé, les députés libéraux voteront contre le budget. Nous demandons instamment à tous les députés de l’Assemblée législative de peser le pour et le contre de leur décision, et soit de soutenir ce gouvernement et son programme néfaste en matière de soins de santé, soit de soutenir leurs communautés et les gens qu’ils et elles représentent. Pour nous, le choix est clair.

 

Kevin Vickers

Chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick