Il y a actuellement un débat sur l’utilisation du glyphosate au Nouveau-Brunswick.

 

Les partisans de son utilisation soutiennent que ce produit est essentiel dans des secteurs comme la foresterie et l’agriculture et qu’il ne présente pas de menace pour la santé humaine. Les opposants à son utilisation veulent le voir limité ou interdit de façon définitive. Ils soutiennent qu’il constitue une menace pour la santé humaine et nous que ne devons pas prendre ce risque.

 

Le Parti vert a demandé l’interdiction de l’utilisation du glyphosate, mais uniquement sur les terres de la Couronne par les entreprises forestières et par Énergie NB. Étant donné que le glyphosate et d’autres pesticides sont utilisés dans plusieurs autres secteurs, il est difficile de comprendre pourquoi le Parti vert veut en limiter l’interdiction aux terres de la Couronne, à moins bien sûr que cela ne tienne à des calculs politiques qu’ils évitent de révéler.

 

Durant la dernière session de l’Assemblée législative, le caucus libéral a présenté une motion demandant au gouvernement du Nouveau-Brunswick de créer un comité législatif pour étudier l’utilisation d’un large éventail de pesticides, dont le glyphosate; non seulement dans les forêts de la Couronne, mais aussi dans les forêts privées et les terres agricoles. Le comité posera les questions suivantes : Quels pesticides sont utilisés et où? Quels sont les faits? Y a-t-il des problèmes associés à leur utilisation qui peuvent soulever des inquiétudes et quelles sont ces inquiétudes? Qu’ont à dire les scientifiques, les professionnels de la santé et les experts en la matière? Quelles sont les inquiétudes du public en ce qui concerne l’utilisation des pesticides? Y a-t-il des produits naturels qui pourraient être utilisés comme substituts? S’il est décidé que certains pesticides doivent être interdits, quel est le délai raisonnable pour éliminer progressivement et / ou interdire leur utilisation? Qu’est-ce qui se fait ailleurs, et quels contrôles ou pratiques exemplaires pourrions-nous mettre en place ou adopter? Qu’est-ce que nos entrepreneurs, forestiers, agriculteurs et autres personnes qui utilisent ces produits ont à dire sur l’utilisation de pesticides, y compris le glyphosate? Comment sont-ils utilisés dans les différents secteurs et en quelles quantités? S’il est nécessaire d’abandonner leur utilisation, quel est le meilleur moyen d’y parvenir?

 

Nous savons que le glyphosate et d’autres pesticides sont également pulvérisés sur les boisés privés. Quelle est l’étendue des pulvérisations effectuées sur des terrains privés?

 

Comment le secteur agricole utilise-t-il le glyphosate et d’autres pesticides? Sur quelles cultures sont-ils pulvérisés? Quelle est la fréquence d’utilisation?

 

De toute évidence, de nombreuses questions doivent être abordées et c’est pourquoi le caucus libéral demande la mise en place d’un comité d’un comité législatif devant lequel les parties intéressées, les experts en la matière, les ONG, les autorités sanitaires et le grand public pourront comparaître et faire entendre leurs préoccupations. Il s’agit d’une ligne de conduite responsable. Nous sommes heureux que cette motion ait reçu l’appui unanime de tous les partis à l’Assemblée législative, y compris le Parti vert.

 

La motion libérale fixe un délai de six mois pour que le comité fasse son travail et présente ses recommandations au gouvernement.

 

À la suite du vote à l’Assemblée législative, un membre du Parti vert a utilisé les médias sociaux pour reprocher aux libéraux de ne pas avoir appuyé sa motion visant à interdire partiellement l’utilisation du glyphosate. C’était, à tout le moins, malhonnête. Il a oublié de mentionner que son parti appuie la motion libérale visant à renvoyer la question à un comité législatif. C’était peut-être de sa part un oubli, ou une manœuvre politique. Les gens méritent mieux de leurs élus.

 

Ce qui est important, c’est que ce comité, soutenu par tous les partis, étudie de façon approfondie et exhaustive non seulement le glyphosate, mais tous les pesticides utilisés dans notre province. On pourrait penser que le Parti vert y participerait avec enthousiasme et se féliciterait d’une approche dont la portée n’est pas aussi limitée que celle qu’il propose.

 

Je partage les préoccupations des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises au sujet du glyphosate, mais je suis également un fervent partisan de cette approche responsable. Notre caucus compte une grande cohorte de députés, de jeunes et de jeunes de cœur, qui prennent au sérieux la gérance environnementale.

 

Procéder à un examen exhaustif de l’utilisation des pesticides dans notre province, c’est audacieux et nous en sommes conscients. En appuyant la motion libérale, tous les partis ont convenu de prendre place à la table. Il est maintenant temps pour tous les partis d’aller au-delà des simples paroles et de passer à l’acte en travaillant ensemble pour résoudre ce problème important.

 

J’attends avec impatience que ce comité commence ses travaux et j’espère que cela se fera dès que possible, en ce début d’année.

 

Kevin Vickers

Chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick

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