À la suite d’histoires troublantes concernant les transferts d’ambulance, le porte-parole libéral en matière de santé, Jean-Claude D’Amours, demande au gouvernement Higgs de mettre fin aux limites de transferts d’ambulance non urgents et de cesser de cacher des informations cruciales lors des annonces gouvernementales.

 

« En 2018, le premier ministre Higgs et son bras droit Kris Austin ont tenu une conférence de presse pour annoncer un nouveau système de transfert non urgent par ambulance », indique le député D’Amours. « Ce système a été présenté aux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises comme une mesure de réduction des coûts qui réglerait presque tous les problèmes d’Ambulance NB, mais ils ont omis de mentionner que chaque hôpital a maintenant un quota de transferts disponibles par jour. Selon l’information que nous avons reçue, cela pourrait être aussi peu qu’un transfert par jour. »

 

Des familles néo-brunswickoises affirment avoir été réduites à trouver un autre moyen de transport pour leurs proches ou à attendre longuement qu’une ambulance soit disponible. Une infirmière de Grand-Sault a dû payer de sa poche pour amener sa mère à un hôpital de Québec pour une chirurgie vitale et le maire de Saint-André a non seulement dû conduire son père entre deux hôpitaux, mais celui-ci a dû attendre 24 heures après avoir subi une chirurgie d’urgence à Moncton avant d’avoir accès à une ambulance pour rentrer chez lui.

 

« Bien que le transport des patients pour des procédures prévues ne soit pas considéré comme aussi urgent qu’une crise cardiaque ou d’autres urgences médicales, il y a des situations où le transfert à un autre hôpital est nécessaire sans délai indu », a déclaré M. D’Amours. « Ces limites pourraient empêcher ou retarder des chirurgies ou d’autres interventions vitales, tout en imposant un fardeau indu aux familles. »

 

L’annonce a eu lieu le 19 novembre 2018, seulement dix jours après l’assermentation du premier ministre Higgs, et devait entrer en vigueur à la fin mars 2019.

 

« Plus d’un an s’est écoulé depuis l’annonce et plus de six mois depuis l’entrée en vigueur du système, mais ces quotas ne sont connus que maintenant en raison du désarroi des patients et de leur famille », a déclaré M. D’Amours. « Le gouvernement doit travailler avec les réseaux de santé et Ambulance NB pour mettre fin à ces quotas immédiatement », a déclaré M. D’Amours. 

 

Cela soulève des questions concernant l’annonce récente que les travailleurs et travailleuses paramédicaux fourniront également certains soins palliatifs à domicile.

 

« Je pense qu’il est logique que les travailleurs et travailleuses paramédicaux fournissent ce type de soins, j’ai fait pression pour que nos professionnels de la santé soient utilisés à leur plein potentiel », a déclaré M. D’Amours. « Toutefois, si les travailleurs et travailleuses paramédicaux ne peuvent assumer cette charge de travail supplémentaire qu’en raison du  » temps libre  » créé par les limites de transfert, alors c’est tout simplement inacceptable. » 

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