Au cours des quatre dernières années, j’ai beaucoup appris des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises. Occuper les fonctions de premier ministre a été une extraordinaire occasion  de voir chaque coin de notre belle province, de connaître notre histoire et nos espoirs communs pour l’avenir, de mieux comprendre les difficultés des gens du Nouveau-Brunswick et leurs idées pour les surmonter.

 

Les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises m’ont continuellement appris de nouvelles choses, y compris le soir des élections.

On doit faire attention, lorsqu’on analyse les résultats d’un scrutin, de ne pas conclure à  un seul message général lancé par l’électorat. Il ne fait cependant aucun doute que les résultats des élections provinciales de cette année étaient porteurs de nombreux messages.

 

Le Parti libéral a reçu 22 000 votes de plus que tout autre parti, mais nous entendons les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises nous dire de travailler ensemble. Pour la première fois en 100 ans, les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises n’ont confié à aucun parti politique le mandat de gouverner seul.

 

En donnant davantage de voix aux tiers partis à l’Assemblée législative, de nombreux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises ont clairement indiqué aux libéraux et aux conservateurs que les tiers partis doivent désormais jouer un rôle important dans la marche vers l’avant du Nouveau-Brunswick. La situation de gouvernement minoritaire dans laquelle nous nous trouvons est inédite pour la plupart des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoise et crée une certaine confusion, mais elle représente une occasion historique de faire les choses différemment. De mieux faire les choses. De faire les choses en travaillant ensemble.

 

Si les 49 femmes et hommes envoyés à Fredericton peuvent travailler ensemble, comme le demandent les Néo-Brunswickois et les Néo-Brunswickoises, nous pouvons, espérons-le, apporter une réponse à la méfiance et au dédain qu’inspirent, partout à travers le monde occidental, les politiciens et politiciennes comme la politique elle-même.

 

Les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises ont divergé quand est venu le temps de voter pour un parti politique. Cependant, au cours des quatre dernières années, j’ai appris que ce qui nous unit comme Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises est  plus vaste que ce qui nous divise.

 

Au cours des quatre dernières années, j’ai eu l’occasion de rencontrer, d’écouter et de discuter avec des milliers de Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises. Je peux vous dire que peu importe d’où vous venez, du nord ou du sud du Nouveau-Brunswick, des régions urbaines ou rurales, de Saint John-Ouest ou Saint John-Est, de Kedgwick ou Saint-Quentin, de Riverview ou Dieppe, de Napan ou Neguac, de Fredericton-Nord ou Fredricton-Sud, de l’île Grand Manan ou de l’île de Miscou, nous sommes toutes et tous des Néo-Brunswickois et des Néo-Brunswickoises qui veulent ce qu’il y a de mieux pour notre province; peu importe qui nous sommes – anglophone, francophone, membre d’une Première nation ou nouveau Canadien, nouvelle Canadienne, nous sommes toutes et tous des Néo-Brunswickois et des Néo-Brunswickoises qui, dans l’ensemble, veulent les mêmes choses.

 

Nous voulons toutes et tous que les enfants de notre province bénéficient des meilleures opportunités possibles en matière d’éducation. Nous voulons toutes et tous que les membres de notre famille et nos amis aient la possibilité de faire carrière ici même au Nouveau-Brunswick. Nous voulons toutes et tous un accès rapide à des soins de santé et à des services sociaux de haute qualité afin de pouvoir compter sur des familles en bonne santé et des communautés en sécurité. Nous voulons toutes et tous aider la génération qui a bâti cette province en veillant à ce qu’elle puisse prendre sa retraite avec dignité et respect en lui fournissant les soins appropriés. Nous voulons toutes et tous sortir les enfants et les familles de la pauvreté. Nous voulons toutes et tous voir l’égalité des sexes. Nous voulons toutes et tous léguer à la génération qui vient un meilleur Nouveau-Brunswick, ce qui signifie que nous souhaitons toutes et tous voir la croissance économique se poursuive et notre santé fiscale s’améliorer, notre environnement être protégé, et les services aux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises être renforcés.

 

Nous voulons toutes et tous que notre famille et nos amis soient heureux et vivent une vie satisfaisante.

 

Comment accomplir tout cela, c’est ce dont nous devons discuter, débattre et décider. En accueillant favorablement la situation actuelle de gouvernement minoritaire, nous aurons l’occasion de trouver un terrain commun et de faire entendre une plus grande diversité de perspectives à l’Assemblée législative.  Les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises nous ont demandé de collaborer plus que jamais. En répondant à cette attente, nous serons mieux placés pour renforcer notre province. Sinon, nous risquerons de diviser notre province plus que jamais auparavant.

 

La 59ème législature sera convoquée le 23 octobre et chacun des 49 députés et députées s’efforcera de clarifier cette situation, d’accorder la confiance de la Chambre à un gouvernement et, espérons-le, de mettre de l’avant une façon nouvelle et collaborative de servir les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises.  Après tout, c’est clairement là un des messages lancés aux politiciens et politiciennes le soir des élections.

 

Brian Gallant

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick

 

 

 

 

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