Bouctouche, Nouveau-Brunswick (4 décembre 2018) – Les libéraux de l’opposition craignent que le gouvernement conservateur ait décidé de lever le moratoire sur la fracturation hydraulique sans un plan concret pour l’élimination des eaux usées provenant de la fracturation hydraulique.

 

À la suite du discours du Trône vendredi dernier, le premier ministre Higgs a annoncé qu’il rencontrerait cette semaine le directeur général de Corridor Resources, Steve Moran, pour discuter de la reprise de la fracturation hydraulique avant la fin de l’année. Le chef conservateur, n’a toutefois pas précisé comment son gouvernement avait l’intention d’éliminer les rejets des eaux usées en dépit du fait que le problème ait été soulevé à l’Assemblée législative, lors de la période de questions de la semaine dernière.

 

« L’élimination des eaux usées provenant de la fracturation hydraulique préoccupe de nombreux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises. C’est pourquoi notre gouvernement libéral a modifié la Loi sur l’assainissement de l’environnement afin d’interdire l’élimination des eaux usées issues de la fracturation hydraulique dans les systèmes de traitement des eaux usées municipales », a déclaré Benoit Bourque, défenseur libéral du Développement de l’énergie et des ressources et député de Kent-Sud.

 

À l’heure actuelle, la Nouvelle-Écosse interdit le rejet des eaux usées issues de la fracturation hydraulique. Selon une étude indépendante menée par l’Université du Cap-Breton, chaque puit nécessite l’utilisation de sept millions de litres d’eau. Corridor Resources a annoncé, en novembre, son intention d’exploiter une quarantaine de puits dans la région de Sussex, ce qui représente 280 millions de litres d’eau contaminée à traiter.

 

« De nombreux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises s’inquiètent de l’élimination des eaux usées issues de la fracturation hydraulique. Nous exhortons le gouvernement conservateur à maintenir le moratoire sur la fracturation hydraulique et à maintenir l’interdiction du rejet des eaux usées issues de la fracturation dans les systèmes de traitement des eaux usées municipales du Nouveau-Brunswick » a déclaré Benoît Bourque.

 

Les cinq conditions imposées par le moratoire sur la fracturation hydraulique mis en place par le gouvernement libéral en 2015 sont les suivantes : 1) Un contrat social est en place. 2) De l’information crédible et claire est disponible concernant les répercussions de la fracturation hydraulique sur la santé publique, l’environnement et l’eau, nous permettant d’élaborer un régime réglementaire avant-gardiste au Canada qui dispose d’une capacité suffisante d’exécution. 3) Un plan est établi pour atténuer les répercussions sur les infrastructures publiques et régler des questions comme l’élimination des eaux usées. 4) Un processus est en place pour respecter l’obligation du gouvernement provincial de consulter les Premières Nations. 5) Un mécanisme est en place afin de garantir que les Néo-Brunswickoises et Néo-Brunswickois en tirent le plus d’avantages possible, y compris l’élaboration d’une structure de redevances adéquate.

 

 

 

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