Afin d’appuyer le secteur des arts et de la culture au Nouveau-Brunswick, l’Opposition officielle exhorte le gouvernement Higgs à investir dans une aide financière spécifique pour aider l’industrie à se remettre de la pandémie.
« Avant la pandémie, le secteur des arts et de la culture contribuait annuellement 572 millions de dollars au PIB du Nouveau-Brunswick. À l’échelle nationale, le secteur à subi une diminution de 41% de son PIB en un an, ce qui en fait l’un des secteurs les plus durement touchés par la pandémie. Pourtant, il n’a reçu presque aucun soutien du gouvernement provincial », déclare Isabelle Thériault, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de Tourisme, de Patrimoine et de Culture. « Les arts et la culture étaient déjà sous-financés avant la pandémie, mais les deux dernières années ont été désastreuses. »
Selon l’Association acadienne des artistes professionnel.le.s du Nouveau-Brunswick (AAAPNB), ArtsLink NB et Mawi’Art : Wabanaki Artist Collective, le secteur des arts, des spectacles et des loisirs a connu une perte de 29 % des emplois en raison de la pandémie entre octobre 2019 et octobre 2021.
« Un nombre inquiétant d’artistes et de travailleuses, travailleurs culturels ont été forcés de mettre leur carrière en veilleuse, ou même d’abandonner complètement, simplement pour trouver un moyen de joindre les deux bouts. Le secteur est au bord de l’écroulement. Si le gouvernement Higgs ne réagit pas maintenant, cela aura des conséquences désastreuses, non seulement ceux et celles qui abandonnent le métier, mais pour l’industrie et l’ensemble de la société néo-brunswickoise. »
« L’industrie des arts et de la culture contribue plus à notre économie que la foresterie, les pêches, la construction résidentielle ou les mines. Mais elle est aussi et surtout un vecteur de construction identitaire, de rayonnement, de diffusion du savoir et d’épanouissement de notre société. On a d’ailleurs pu constater lors des confinements successifs à quel point la consommation et la création d’art sont importantes pour la santé mentale de nombreuses personnes. Je ne comprends pas que dans le contexte actuel, un secteur aussi important soit à ce point négligé par le gouvernement provincial » déclare Isabelle Thériault.
« Tout au long de la pandémie, les gens se sont tournés vers les spectacles et les performances virtuelles comme moyen de faire face aux réalités de la Covid-19. Les artistes étaient là pour les gens, même si bon nombre de ces spectacles n’étaient pas rémunérés. La Province se doit de soutenir la relance du secteur par le biais d’investissements. Et soyons clairs, ce n’est pas avec deux ou trois cent mille dollars qu’on relancera une industrie d’un demi-milliard. Il faut un vrai plan, avec de vrais investissements », conclut la députée de Caraquet.