L’Opposition Libéral est extrêmement préoccupée par l’état du système de santé du Nouveau-Brunswick et condamne le manque d’action du gouvernement Higgs pour faire face à la crise croissante.

 

« En février 2020, le gouvernement Higgs a tenté de mettre en œuvre un plan visant à fermer les salles d’urgence pendant la nuit dans plusieurs hôpitaux ruraux. Grâce au tollé public et aux menaces du Parti libéral de faire tomber leur gouvernement minoritaire, les conservateurs ont annulé cette décision », déclare le chef de l’Opposition officielle, Roger Melanson. « Maintenant, après un an et demi d’inaction de la part du gouvernement Higgs, nous constatons que les hôpitaux sont au maximum de leur capacité, que certains sont obligés de réduire les heures d’ouverture de leurs salles d’urgence et que les délais de déchargement des ambulances augmentent rapidement. C’est totalement inacceptable. »

 

De nombreux facteurs contribuent à la crise du système de santé du Nouveau-Brunswick, notamment la pénurie croissante de professionnels de la santé, le faible financement des soins de santé et l’absence d’une stratégie appropriée en matière de ressources de santé.

 

Pénurie de professionnels de la santé

La pénurie de professionnels de la santé s’aggrave à un rythme alarmant au Nouveau-Brunswick et il est absolument nécessaire de prendre des mesures immédiates.

 

« Nous constatons un déclin constant du nombre de travailleurs et travailleuses dans presque toutes les professions de la santé, en particulier dans le milieu hospitalier, 40 % des infirmières autorisées de la province atteindront l’âge de la retraite au cours des cinq prochaines années, et plus de 20 % de nos diplômés en soins infirmiers partent travailler à l’extérieur de la province », déclare Roger Melanson, chef libéral par intérim. « Ce sont des statistiques alarmantes, et pourtant le gouvernement Higgs n’a toujours pas produit de véritable plan de recrutement et de rétention. »

 

Bien que certains indicateurs montrent une croissance, les faibles augmentations sont loin d’être suffisantes pour remédier à la gravité du problème au Nouveau-Brunswick.

 

« Le nombre d’infirmières praticiennes a légèrement augmenté, et nous avons constaté une légère augmentation du nombre d’infirmières autorisées formées à l’étranger, mais ces augmentations ne suffisent pas à répondre aux demandes existantes », déclare M. Melanson. « Le premier ministre Higgs doit comprendre qu’il ne peut pas simplement établir que certains objectifs soient atteints sans fournir les ressources nécessaires pour y parvenir. »

 

L’Î.-P.-É. a récemment intégré 100 nouvelles infirmières à son système de santé et a investi dans la création d’un programme pluriannuel de recrutement et de maintien en poste.

 

« Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre davantage de nos travailleurs et travailleuses ou de nos diplômés, mais que fait le gouvernement Higgs pour les garder ici ? L’importance de la rétention est souvent négligée, mais elle est vitale pour la stabilité de notre système de soins de santé », déclare le chef de l’Opposition. « Le premier ministre Kenney en Alberta propose actuellement une baisse de salaire à ses infirmières, le premier ministre Higgs a-t-il envisagé de recruter les infirmières mécontentes de l’Alberta en leur offrant des postes au Nouveau-Brunswick ? »

 

Faible financement des soins de santé

Les provinces voisines offrant souvent des salaires et des mesures incitatives plus élevés, le Nouveau-Brunswick est désavantagé en ce qui concerne le recrutement de nouvelles infirmières et la rétention des diplômés en soins infirmiers. L’augmentation totale des dépenses provinciales pour les salaires au sein du système hospitalier n’a augmenté que de 0,3 % en 2018-2019 et représente la plus faible augmentation des 12 dernières années.

 

« Quand le premier ministre réalisera-t-il que la situation ne peut être réglée sans offrir des salaires équitables et concurrentiels ? Le fait d’adopter une approche My way or the highway pendant les négociations contractuelles ne permet pas de promouvoir la province comme un endroit où il fait bon vivre et travailler », a déclaré M. Melanson. « Des salaires compétitifs et des mesures incitatives sont des investissements dans la santé des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises et la stabilité de notre système de santé. »

 

La Société médicale du Nouveau-Brunswick a également identifié le faible financement des soins de santé comme un défi auquel notre système de santé est actuellement confronté. Le Nouveau-Brunswick a les dépenses de santé par habitant les plus faibles des provinces de l’Atlantique.

 

Absence d’une stratégie appropriée en matière de ressources de santé

En juin 2019, l’ancien ministre de la Santé Ted Flemming a publié une stratégie de ressources infirmières sur 10 ans qui visait à recruter 130 infirmières par année. Cette stratégie comprenait 21 mesures très vagues pour lesquelles nous n’avons vu que peu ou pas de progrès.

 

« Le plan décennal présenté en 2019 n’aurait pas été suffisant pour remédier à la pénurie d’infirmières, même s’il avait été parfaitement exécuté », déclare Jean-Claude D’Amours, porte-parole de l’Opposition en matière de Santé. « Si un plan plus robuste avec de véritables mesures et des investissements en faveur des travailleurs et travailleuses de la santé avait été mis en œuvre, nous aurions probablement été dans une meilleure posture en termes de personnel hospitalier lorsque la pandémie a commencé. Je crains fort que nous assistions à des taux élevés d’épuisement professionnel des travailleurs et travailleuses hospitaliers à la suite de la pandémie. »

 

En avril, la ministre de la Santé, Dorothy Shephard, a déclaré que son ministère avait pour objectif de faire en sorte que chaque Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoise ait un fournisseur de soins de santé primaires dans les six mois.

« Faire en sorte que plus de 40 000 personnes soient retirées de la liste d’attente pour un fournisseur de soins primaires en six mois nécessiterait une stratégie globale et des investissements importants, sans cela, il s’agit d’une promesse vide », déclare le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de Santé. « L’accès aux soins primaires est un problème grave au Nouveau-Brunswick et il est irresponsable pour la ministre de faire de telles déclarations à moins d’être certaine que cela peut se produire. Cela fait environ trois mois que cette déclaration a été faite, quand pouvons-nous voir un rapport d’étape ? »

 

Aller de l’avant

Le chef de l’Opposition officielle et le porte-parole en matière de Santé croient que des mesures immédiates doivent être prises pour résoudre la crise à laquelle fait face le système de soins de santé de la province. Ils estiment que cela commence par l’élaboration d’un plan détaillé de rétention et de recrutement qui comprend des investissements réels dans les ressources humaines.

 

« La première étape pour améliorer l’état de notre système de santé est d’élaborer une stratégie comportant des mesures concrètes et mesurables qui encourageront nos professionnels de la santé actuels à rester dans la province et inciteront les professionnels de la santé d’autres juridictions à venir ici », affirme Jean-Claude D’Amours.

 

« La province a besoin d’un plan de rétention et de recrutement qui comprend des investissements financiers », dit Roger Melanson. « Nous devons payer aux infirmières et aux autres professionnels de la santé des salaires justes et compétitifs, et offrir des incitatifs pour garder ici nos diplômés en soins infirmiers produits dans la province, ainsi que pour recruter dans d’autres juridictions. »

 

 

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