Le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de Santé, Jean-Claude D’Amours, a déposé aujourd’hui une loi visant à modifier la Loi sur les dons de tissus humains. Cette loi, également connue sous le nom de Loi d’Avery, propose des modifications qui pourraient permettre au Nouveau-Brunswick de devenir la deuxième juridiction en Amérique du Nord, après la Nouvelle-Écosse, à exploiter son programme de don de tissus humains en vertu du consentement présumé.  Actuellement, le consentement au don d’organes et de tissus peut être donné lorsque les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises demandent ou renouvellent leur inscription à l’assurance-maladie.

 

« Aujourd’hui, plus de 140 Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises sont en attente d’une greffe », a déclaré le député D’Amours.  « Le stress qu’ils subissent, ainsi que leurs familles, en attendant de recevoir un avis de compatibilité est extraordinaire.  Tout ce que les gouvernements peuvent faire pour améliorer le don de tissus et d’organes sera accueilli avec un grand soulagement et un espoir renouvelé.  Pour tous ces Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises représentés par Avery Astle et sa famille, nous exhortons le gouvernement Higgs à aller de l’avant avec nos amendements. »

 

Les modifications proposées permettraient l’établissement d’un registre pour consigner les consentements ou les refus en vertu de la Loi. Ainsi, les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises âgés de 19 ans et plus, qui ne sont pas exemptés, seraient considérés pour le don d’organes et de tissus, à moins qu’ils ne choisissent de s’abstenir. Les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises enregistreraient leur décision de consentir au don de tous les organes et tissus ou de certains d’entre eux (également appelé « consentement exprès ») ou de refuser le don. Les personnes qui choisissent de ne pas enregistrer leur décision seraient toujours considérées comme des donneurs potentiels, à quelques exceptions près. En vertu de la législation proposée, leur décision serait réputée ou considérée comme ayant été donnée. C’est ce qu’on appelle le consentement présumé.

 

« Je suis encouragé par le succès de la mise en œuvre du consentement présumé dans la province de la Nouvelle-Écosse et je comprends que cette législation a déjà amélioré la vie de nombreux Néo-Écossais et Néo-Écossaises », a poursuivi le député D’Amours. « La recherche indique que le passage au consentement présumé au Nouveau-Brunswick pourrait améliorer la vie de 80 Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises de plus qui attendent des dons d’organes et de tissus chaque année.  De concert avec la Société médicale du Nouveau-Brunswick et la Fondation des maladies du cœur, l’Opposition officielle croit que c’est absolument la bonne chose à faire. »

 

Selon les chiffres les plus récents compilés par la Société canadienne du sang, 250 Canadiens et Canadiennes sont décédés en attendant une greffe en 2019, soit une augmentation par rapport à 223 en 2018. Ils ont également montré que le Canada souffre toujours d’une pénurie d’organes, puisque 4 419 patients attendaient encore une greffe à la fin de 2019.

 

L’Espagne, le Pays de Galles, la Croatie, le Chili, la France et le Portugal font partie des nombreuses nations qui ont des systèmes de consentement présumé. L’Organisation mondiale de la Santé indique que dans les juridictions dotées de lois contenant des clauses de non-participation et où le consentement est présumé, les taux de don sont de 25 à 30 % plus élevés que dans les pays exigeant un consentement explicite.

 

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