« Les ministres du gouvernement ont une certaine responsabilité en tant que leaders communautaires. Outre le premier ministre, les ministres comptent sans doute parmi les personnes les plus influentes au Nouveau-Brunswick et leurs propos ont beaucoup de poids, que ce soit à l’Assemblée législative, en entrevue ou dans les médias sociaux.

 

Depuis sa nomination en 2018, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a très souvent émis des commentaires injustifiés, imprudents et intéressés qui minent diverses entités publiques et pourraient éroder la confiance du public envers les organisations gouvernementales. Nous avons, à de nombreuses reprises, exhorté le premier ministre à faire preuve de leadership et à exiger un peu plus de tenue de la part de ses ministres.

 

Le ministre Cardy vient de critiquer ouvertement dans les médias le rôle et le fonctionnement des conseils d’éducation de district (CED), indiquant que l’avenir de ces conseils est très incertain. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces commentaires ne sont pas opportuns puisque les élections pour choisir les membres des CED devraient se tenir au début mai. La sortie du ministre ne fera que décourager les gens de se présenter à leur conseil d’éducation local.

 

Le ministre Cardy a également remis publiquement en question l’objectivité de la vérificatrice générale lorsqu’elle a constaté l’absence de preuves à l’appui de la construction d’une nouvelle école à Hanwell, et il a attaqué publiquement dans les médias sociaux des personnes qui ne partageaient pas ses opinions.

 

Miner publiquement les entités gouvernementales est une pente glissante, comme le prouve la récente rétrogradation d’autres membres du cabinet Higgs. »

 

Benoît Bourque

Porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’Éducation et de Développement de la petite enfance

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