Le chef libéral Roger Melanson est choqué par les révélations du premier ministre selon lesquelles le ministre de l’Énergie Mike Holland agissait au nom du gouvernement Higgs lorsqu’il a écrit à la Commission de l’énergie et des services publics pour appuyer une proposition d’Irving Oil visant à augmenter le prix de gros du mazout, de l’essence et du diesel.

 

« Les actions du ministre pour tenter d’influencer le résultat des délibérations d’un organisme de réglementation indépendant tel que la Commission de l’énergie et des services publics sont totalement inacceptables, mais il semble qu’il ait reçu ses ordres du premier ministre et si c’est le cas, c’est déplorable et malsain à bien des niveaux », a déclaré M. Melanson. « Une lettre rédigée par un fonctionnaire, au nom du gouvernement, a traditionnellement plus de poids qu’une lettre rédigée par un citoyen ordinaire. Cette lettre n’a pas été envoyée au nom de Mike Holland, un citoyen du Nouveau-Brunswick, mais au nom du ministre Mike Holland, membre du Conseil exécutif agissant au nom du gouvernement Higgs ».

 

Roger Melanson suggère qu’en tant qu’ancien dirigeant d’Irving Oil, le premier ministre semble être en conflit d’intérêts. Le chef de l’Opposition estime que le premier ministre doit apporter des réponses.

 

Le premier ministre a déclaré que le ministre Holland avait agit au nom du gouvernement. Par conséquent, cela soulève plusieurs questions : Qui a pris cette décision au nom du gouvernement ? Le ministre a-t-il été chargé d’envoyer cette lettre et, si oui, par qui ? Le premier ministre ou ses collaborateurs ont-ils demandé au ministre d’envoyer la lettre ? Le cabinet du premier ministre ou le Conseil exécutif ont-ils été impliqués dans cette affaire ? Irving Oil a-t-elle demandé au premier ministre ou à son personnel d’envoyer cette lettre ? Le premier ministre ou le ministre ou les membres de leur personnel ont-ils pris contact directement avec l’un des membres du Conseil de l’énergie et des services publics ?  Ce ne sont là que quelques-unes des questions auxquelles il faut répondre.

 

« Je pense que le commissaire à l’intégrité devrait se pencher sur cette question et nous allons déposer une plainte en vertu de la Loi sur les conflits d’intérêts des députés et des membres du Conseil exécutif » a déclaré M. Melanson.

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