Fredericton (le 29 octobre 2020) – Mardi, la directrice générale des élections, Kim Poffenroth, a été convoquée devant une commission parlementaire fédérale pour rendre compte du déroulement des élections au Nouveau-Brunswick. Le premier ministre provincial a depuis été cité dans les médias critiquant Mme Poffenroth pour avoir souligné les décisions douteuses prises par le gouvernement.

 

« La directrice générale des élections a été convoquée devant une commission parlementaire fédérale pour donner un compte-rendu impartial et détaillé des meilleures pratiques et des défis rencontrés lors de l’élection, notamment la très courte période électorale qui a potentiellement privé certains électeurs et certaines électrices de leur droit de vote et l’absence de plan pour faire face à une épidémie de COVID-19 », a déclaré M. Melanson. « Ce sont là des préoccupations très réelles que nous avions au début des élections et qui devraient être prises en compte par toute autre juridiction envisageant de tenir des élections générales. Le premier ministre du Nouveau-Brunswick était au courant de ces inquiétudes et a malgré tout décidé d’organiser des élections, il n’a pas le droit de condamner Mme Poffenroth pour avoir fait son travail et avoir fait part de ses préoccupations à Ottawa ».

 

La semaine dernière, le ministre de l’Éducation Dominic Cardy a accusé la vérificatrice générale d’avoir créé un faux récit dans son dernier rapport. Le chef intérimaire du Parti libéral, Roger Melanson, a demandé au premier ministre Higgs de faire preuve de leadership et de demander au ministre Cardy de s’excuser, mais le premier ministre a soutenu son ministre et les critiques de ce dernier à l’endroit de la vérificatrice générale.

 

« J’ai trouvé que la façon dont le premier ministre a réagi aux critiques du ministre Cardy à l’endroit de la vérificatrice générale était assez décevante » affirme Roger Melanson. « Cela montre un sentiment de supériorité de la part de ce gouvernement, ils se sentent en droit de critiquer le travail des experts indépendants et je trouve cela un peu inquiétant ».

 

  1. Melanson s’inquiète de l’attitude du gouvernement Higgs envers ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.

 

« Au cours du premier mandat du gouvernement Higgs, nous avons constaté une tendance à faire ce qu’il voulait en dépit des avis des experts », rappelle Roger Melanson. « Je m’inquiète de savoir jusqu’où ils vont aller dans leur attitude autoritaire maintenant qu’ils sont majoritaires, mais je veux rassurer les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises, l’Opposition officielle ne laissera pas ce type de comportement se perpétuer sans contrôle ».

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