Grâce à une demande de droit à l’information, le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de Santé, Jean-Claude D’Amours, a trouvé des preuves concrètes que le premier ministre se préparait à vendre son plan de réduction des soins de santé depuis au moins juillet 2019.

 

« On ne peut pas faire confiance au premier ministre quand il blâme les régies régionales de la santé d’avoir mal communiqué sur ce plan », a déclaré le député. « Nous avons la preuve que son propre bureau a travaillé sur les communications concernant ses coupures en santé depuis plus de dix mois et qu’il a vu le plan il y a au moins sept mois. Il n’est pas vraiment juste que le premier ministre dise que tout cela est parti en fumée en cinq jours. ».

 

 « Lorsqu’il a prêté serment, il a promis d’admettre ses propres erreurs. Il n’a que lui-même à blâmer pour cela et un vrai leadeur l’admettrait ».

 

Les documents reçus montrent qu’un deuxième version du plan de communication concernant la réforme des soins de santé était daté du 2 avril 2019, et que le plan final était daté du 20 juin 2019. Il y a également eu une correspondance par courriel confirmant une présentation du plan au premier ministre en juillet 2019.

 

« La deuxième ébauche du plan de communication, préparée par une firme externe, a été prête en moins de cinq mois après que Blaine Higgs est devenu premier ministre », note M. D’Amours. « On ne peut pas élaborer une stratégie de communication pour un plan qui n’existe pas, le premier ministre a commencé à travailler sur ce projet dès son entrée en fonction. Et il a choisi de ne pas dire aux gens du Nouveau-Brunswick ce qu’il prévoyait ».

 

La réforme des soins de santé, qui prévoit de fermer les salles d’urgence de six hôpitaux pendant la nuit et de supprimer tous les lits de soins de courte durée dans ces hôpitaux, a été rendue publique début février 2020, dix mois après que les premières preuves documentées d’un plan de communication sur la réforme des soins de santé eurent circulé au sein du conseil exécutif et du bureau du premier ministre.

 

« Le premier ministre est au courant des détails de ce plan depuis longtemps. Le fait de rejeter la faute sur les régies de la santé n’est rien d’autre qu’une tentative de rejeter la faute sur les autres. On lui aura forcément dit exactement comment ce terrible plan serait accueilli. Il ne s’en est évidemment pas soucié jusqu’à ce que son gouvernement commence à s’effondrer » a ajouté Jean-Claude D’Amours. 

 

« Il n’a reporté ces coupures que pour des raisons politiques. Et il y a d’autres coupures dont il ne nous parle pas encore. La population du Nouveau-Brunswick ne peut pas faire confiance à Blaine Higgs en matière de soins de santé ».

 

 

 

 

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