Lorsqu’il était ministre des Finances, Blaine Higgs a mis au point un plan secret prévoyant des coupures en éducation qui auraient entraîné la mise à pied de plus de 500 enseignants et enseignantes et la fermeture d’au moins 79 écoles.

 

Alors qu’il siégeait au Cabinet conservateur,  Higgs avait mis en place une équipe de consultants appelée le Bureau de gestion des projets, relevant directement de lui et chargée de lui faire rapport sur douze projets dont il avait fait une priorité personnelle.

L’un de ces projets consistait à trouver des économies en procédant à des coupures dans les services offerts par le ministère du Développement social aux personnes les plus vulnérables du Nouveau-Brunswick.  La firme de consultants engagée pour ce projet était EY et les millions de dollars gaspillés dans cette entreprise ont fait l’objet d’un rapport de la vérificatrice générale. En réponse à ce rapport, Higgs avait évoqué les coupures proposées par EY à la fois pour l’Éducation et le Développement social: et affirmé  qu’« absolument, elles (les coupures) seraient revenues », s’il était resté au pouvoir.

 

Certaines des coupures en éducation identifiées dans le rapport de EY sont:

  • Éliminer 545 enseignants et enseignantes, 259 assistants et assistantes scolaires et 85 bibliothécaires scolaires;
  • Fermer jusqu’à 79 écoles;
  • Privatiser les services d’autobus scolaires et les services d’entretien scolaires;
  • Imposer une réduction du financement des services de garderie et ce jusqu’à deux millions de dollars;
  • Imposer une réduction des services liés à l’autisme pouvant aller jusqu’à 2,1 millions de dollars.

 

Ce rapport n’a jamais été rendu public par Higgs. Il y est précisé que sa mise en œuvre aurait permis d’économiser 14,2 à 22,7 millions de dollars en 2014-2015, au cours de la première année proposée pour sa mise en œuvre. Pour cette année-là, le montant des économies comptabilisées et prévues dans le rapport du Bureau de gestion des projets de Higgs était de 17,9 millions de dollars, presque exactement la moitié du montant maximal prévu.

 

Lorsqu’on rassemble tous ces faits, il est assez clair que ce sont les compressions auxquelles Blaine Higgs voulait procéder et auxquelles il faisait allusion lorsqu’il a dit « absolument, elles seraient revenues ». Ces coupures sont radicales et déstabiliserait complètement notre système d’éducation public.

 

Si Blaine Higgs nie que ce soit son plan, il lui incombe de préciser comment il avait l’intention de trouver les 17,9 millions de dollars qu’il comptait retrancher du budget de l’éducation, si ce n’est en suivant le plan détaillé préparé par ses propres consultants triés sur le volet. Il doit également expliquer pourquoi il a caché ce rapport aux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises alors qu’il était ministre des Finances.

 

Et Higgs doit dire clairement aux Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises si ces plans vont « absolument revenir » s’il obtient une nouvelle occasion de les mettre en œuvre.

 

Une copie de ce rapport est disponible ici.

 

 

 

 

 

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